mardi 21 avril 2009

Quand le passé éclaire le présent ?


Une douzaine d’historiens ont conjugué leurs talents pour retracer l’histoire de la Décapole.

L’Alsace a toujours aimé se distinguer. Osera-t-elle, aujourd’hui, affirmer sa singularité en jetant les bases d’un conseil unique d’Alsace ? À défaut d’être un modèle à recopier, le passé peut être un motif d’inspiration ; à l’heure où l’organisation territoriale de la région fait débat, l’histoire de la Décapole (chapelet de villes qui, entre 1354 et 1679, se sont « alliées pour leurs libertés ») prend ainsi un relief particulier.

L’historien Bernard Vogler a dirigé un ouvrage collectif retraçant l’histoire de ces dix cités échelonnées en plaine d’Alsace (Wissembourg, Haguenau, Rosheim, Obernai, Sélestat, Kaysersberg, Turckheim, Colmar, Munster, Mulhouse), qui furent en réalité douze : car Landau a remplacé Mulhouse, après que cette dernière a rejoint la confédération suisse, et Seltz a intégré temporairement la ligue entre 1358 et 1418. Rempart contre les seigneurs et les brigands, la Décapole assurait à ses membres aide militaire et juridique. « Des alliances équivalentes ont existé à la même époque dans le monde germanique, mais aucune autre n’a duré », remarque Bernard Vogler.

Cette particularité alsacienne demeure pourtant méconnue. Le dernier ouvrage sur le sujet avait plus d’un demi-siècle. Ancien directeur de la Caisse des dépôts, Francis Mayer avait suggéré que l’on travaille de nouveau sur le sujet ; son institution a joué les mécènes, la Nuée Bleue s’est emparée du projet et Bernard Vogler a rassemblé les spécialistes de chaque ville concernée — moins Seltz, « car cette greffe n’a pas pris, et nous avions très peu de sources sur ce sujet ».
Composé d’une présentation globale suivie de onze monographies, ce nouvel ouvrage entend démontrer que cette ligue des « villes libres » a constitué, au-delà des méfiances naturelles entre territoires, « un véritable laboratoire de solidarité régionale ».

Vous en saurez plus en lisant :
« La Décapole, dix villes d’Alsace alliées pour leurs libertés, 1354-1679 », sous la direction de Bernard Vogler, éd. La Nuée bleue, 400 pages, 22 €.

Source : L'Alsace

vendredi 27 février 2009

E Friejohr fer unseri Sproch


En 2009 cette manifestation incontournable pour la promotion de l'Elsasserditsch commencera le 21 mars prochain. Vous trouverez tous les détails sur le site de l'OLCA.
En devançant un peu le calendrier le Hoh-Königsburg (Orschwiller) propose durant tout le mois de mars des visites commentées en langue alsacienne (tous les samedi et dimanche à 15h30). C'est la troisième fois que le château participe à cette opération. L'occasion pour tous de découvrir ou redécouvrir cette superbe forteresse!

jeudi 19 février 2009

SOS Elsasserwi



Mauvaise nouvelle pour les viticulteurs alsaciens, et pour tous les amoureux de nos vins : à compter du 1er août prochain, certains de nos cépages traditionnels (le riesling par exemple) pourront être plantés dans d'autres régions en France (ce qui était juste qu'alors interdit...). On pourra donc à terme trouver du Riesling de Provence. Pour le moins étonnant...
Par ailleurs, une autre réforme dont les Français ont le secret : il sera désormais possible d'indiquer le cépage et le millésime sur les bouteilles de vin de table. Vous imaginez facilement le tableau : du vin de table provençal "Riesling 2010" dans une jolie bouteille élancée rappelant étrangement les nôtres... Il s'agit ni plus ni moins de contrefaçon. Du vin au rabais qui ternirait l'image de notre savoir-faire ancestral.

Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, on vient d'apprendre que de nombreuses plantations de houblons devraient être supprimées en Alsace du Nord. En effet, 70% de la production était achetée par une entreprise américaine qui souhaite résilier son contrat avec les houblonniers alsaciens.

samedi 24 janvier 2009

Ja, mer kènne s !!!


Hop Schirrhein !


lundi 5 janvier 2009

Simone contre attaque!


Nous en avions parlé ici même il y a quelques semaines : vous avez été nombreux à vous émouvoir de la disparation de Hubert et Simone sur l'antenne de F3 Alsace. Une pétition avait même été mise en ligne....
Aujourd'hui Simone Morgenthaler revient sur le devant de la scène avec un livre "Adieu Sür un siess?" (Editions du Verger) dans lequel elle donne sa version des faits.
Signalons que Simone sera l'invitée de la librairie Kléber samedi 10 janvier à 17h.

mardi 23 décembre 2008

Alsace, été 1945

Tel est le titre de l'exposition, organisée en partenariat avec l’Atelier Robert Doisneau et la région Alsace. Elle va permettre de découvrir une œuvre importante réalisée par le célèbre photographe dans notre région au cours de l’été 1945. Avec plus de cent cinquante photographies réalisées du nord au sud de la région, Robert Doisneau montre une réelle sensibilité non seulement aux paysages mais aussi à la ville, à l’architecture. Il y a aussi déjà cette attention particulière qu’il porte aux enfants, aux femmes et aux hommes qu’il croise au cours de son périple. Loin du Doisneau un peu trop facilement réduit au rôle de « photographe de la banlieue parisienne », on découvre un artiste à la palette d’écriture tout à fait étonnante.
La Filature présentera à la fois des vintages et des planches-contacts de ce travail. Au même moment, à la Maison de la Région à Strasbourg, seront exposés des tirages modernes.
Parallèlement à ces expositions, un livre est disponible aux éditions Flammarion (une bonne idée cadeau pour mettre sous le Tannabaum....).

Jusqu'au 11 janvier à La Filature de Mulhouse.
Jusqu'au 30 janvier à la Maison de la Région Alsace à Strasbourg.

dimanche 7 décembre 2008

Un Alsacien méconnu...


Situé à Riquewihr sur la route des vins, le Musée de la Communication en Alsace vous propose de découvrir l'oeuvre de Paul Kaufmann jusqu'au 21 décembre prochain. Cet illustrateur alsacien né au milieu du 19ème siècle, reste largement méconnu. Il est notamment l'auteur de "L'Alsace traditionnaliste" (1931), mais également de nombreuses cartes postales, de reportages de guerre, de caricatures.
Il quittera l'Alsace pour aller habiter la région parisienne (où il fera construire une maison alsacienne...), mais restera très attaché à son Heimet. Chaînon manquant entre Hansi et Leo Schnug, il est francophile sans être germanophobe. Toute sa vie, il cherchera à faire connaître les traditions d'Alsace.

L'exposition "Paul Kaufmann, Images d'Alsace et d'ailleurs" est la première consacrée à cet artiste. C'est donc une occasion à ne pas rater.
Le musée est ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 10 h à 17 h 30.